lundi 1 décembre 2014

#Forcalquier : l'école ne corrige pas les inégalités sociales

Les "vrais problèmes" du système éducatif au centre d'un débat auquel a pris part Gérard Aschieri, président de l'Institut de recherche de la FSU.

« Bougeons l’école », avec Gérard Aschieri, ex-secrétaire national de la FSU, président de son Institut de recherche, membre du Conseil économique, environnemental et social. A l’école de Forcalquier (04), cette quatrième édition a posé au centre du débat « les vrais problèmes de l’école ».
Avant d’entrer dans le vif du sujet, le secrétaire départemental, Stéphane Uriot, a ciblé l’urgence : la situation des ATSEM (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) qui se dégrade avec la mise en application des rythmes scolaires, « des personnes pas toujours titulaires et qui hésitent à faire valoir leurs droits ».

L’éducation prioritaire est sur la sellette, la crainte se confirme ces derniers jours, la refonte impacterait quatre communes des Alpes de Haute-Provence, un collège et trois écoles (voir ci-dessous).

Un phénomène d’exclusion qui s’accroît

Gérard Aschieri a donné son éclairage sur l’école d’aujourd’hui, dont la...

vendredi 28 novembre 2014

Rythmes scolaires : les modèles européens ne sont pas en faveur de la réforme Peillon-Hamon

Avec la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, il est souvent mis en avant par ses défenseurs que la France était le seul pays d’Europe à avoir une telle organisation (journées continues sur 4 jours par semaine) et qu’il était temps de s’harmoniser avec les autres pays européens, pour « le bien et la réussite des enfants »… soi-disant…

La réforme des rythmes scolaires de MM Peillon et Hamon ne peut s'appuyer sur les modèles européens

En fait, si l’on regarde de plus près les études internationales, telles les études PISA, on se rend compte que de nombreux pays qui ont un système à 4,5 jours (ou plus !) ont des résultats inférieurs à la France !
C’est le cas pour l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Belgique francophone (donc certainement le pays qui a le plus de points communs avec la France !).

Ainsi une chose est sure : le passage de 4 jours à 4 jours et demi ne favoriseront pas les résultats scolaires des écoliers français !!!

Reste les cas de l’Allemagne et de la Finlande, souvent cités en exemple !

Pour l’Allemagne,
Le système scolaire était depuis de nombreuses années sur un modèle « cours le matin / activités l’après-midi ».
C’est pour s’en inspirer que le gouvernement français proposa avec cette « réforme Peillon », de réduire la durée des journées de cours pour remplacer ce temps par des  « activités périscolaires ».

Or depuis quelques années en Allemagne, on revient sur ce modèle pour favoriser des cours sur la journée entière.

Pourquoi ce revirement ?

Les enfants des villes « riches », des quartiers « riches », avec infrastructures, personnels et matériels disponibles, où avec des parents qui peuvent payer, ont accès à des activités relativement épanouissantes.
Les autres non…

Une autre raison qui justifiait l’abandon progressif du modèle « cours le matin/activités l’après-midi » était que ce système défavorisait le travail des femmes, et des parents en général.
En effet, pour pouvoir s’occuper de leurs enfant l’après-midi, de nombreuses allemandes ne travaillaient pas ou devait se contenter d’un travail à temps partiel…
Il n’y a qu’à voir les déboires des parents français où aucune activité n’a pu être mise en place à la rentrée 2014 (par exemple à Marseille), pour comprendre que la modification des temps scolaires a une influence sur le travail des parents et donc sur toute la société.

Après des essais concluant où les écoliers allemands qui suivaient un système « journée entière » avaient de meilleurs résultats que les écoliers qui suivaient un système « cours le matin / activités l’après-midi », le gouvernement allemand tente de généraliser ce modèle…



En Finlande,
Les experts de l’éducation s’accordent pour dire que les particularités de ce pays vaste et peu peuplé, où chacun doit trouver sa voie face à un environnement souvent hostile, aboutissent à des valeurs culturelles trop différentes des françaises pour pouvoir avoir un système éducatif identique.
Aussi, la population y est très homogène et partage donc la même culture avec un très faible taux d’immigration.
De plus la valorisation sociale des enseignants du fait qu’ils soient de véritables experts formés et reconnus comme tels, joue également son rôle.
Notons également que la simplicité de la langue d’un point de vue orthographique, le faible nombre d’élèves dans les classes, la présence d’infrastructures aménagées, l’absence de redoublement sont autant de différences qui participent indéniablement à la réussite finlandaise selon les experts, bien plus que les rythmes…

Ainsi nous comprenons bien en observant les systèmes scolaires européens, que rien ne justifie la réforme des rythmes scolaires en France instaurée par les décrets Peillons et Hamon… en tout cas certainement pas « le bien et la réussite des enfants français » !
Au contraire cette réforme ne va pas dans le bon sens ! C’est non seulement dans son application que cette réforme est mauvaise, mais surtout dans son fondement !


samedi 22 novembre 2014

A SIGNER ! Lettre ouverte à la ministre - ABROGATION

Conférence Nationale SNUDI FO
LETTRE OUVERTE 
à la ministre pour 
l'abrogation des décrets Peillon, Hamon


A l'initiative du SnudiFO, plus de 250 délégués enseignants et territoriaux ont participé à la conférence nationale (mercredi 19 novembre 2014)  pour l'Abrogation des décrets Peillon et Hamon mettant en place la réforme des rythmes scolaires.
Le snudiFO, qui avait alors convié d'autres syndicats enseignants, a été rejoint par la CGT, CGT éducation.
A l'issue de la conférence, une délégation a été reçue par Mme Vallaud Belkacem.
La lettre ouverte ci-jointe est à signer par TOUS !
Parents, enseignants, territoriaux, Elus, TOUS CONCERNES !
Pétition Nationale Rythmes scolaires : 
Signez la lettre ouverte à madame Najat Vallaud Belkacem, ministre de l’éducation nationale.
Une page supplémentaire à ajouter à la pétition d'origine (pour ceux qui veulent faire signer un grand nombre de personnes) : https://www.facebook.com/photo.phpfbid=1506146452978604&set=p.1506146452978604&type=1&theater

ENSEMBLE, tout est possible !
Céline : 06.12.99.58.92

vendredi 21 novembre 2014

Réforme des rythmes scolaires : “désastreux” selon Jack Lang

L’ancien ministre de l’Éducation nationale était l’invité de Sud Radio à 8h10 ce vendredi matin. Interrogé sur la réforme des rythmes scolaires, il a été très critique vis-à-vis de la situation de Lyon et de Marseille.



"La réforme des rythmes scolaire était-elle nécessaire ?" l’interroge Christophe Bordet, rédacteur en chef de Sud Radio.


Ecoutez Jack Lang :  
"Non, ce qui était nécessaire, c’était le rétablissement de la demi-journée d’école supprimée par Xavier Darcos et le gouvernement Fillon (...), répond Jack Lang. "En revanche, je n’aurais pas procédé ainsi. Selon moi, l’art, les sports, doivent s’organiser dans le temps scolaire, à l’intérieur de l’école, et non pas être pris en charge par les communes. Sur le terrain, la situation n'est parfois pas très brillante. À Lyon, par exemple, ces activités n’ont lieu que le vendredi. À partir de vendredi midi, les élèves quittent donc l’école pour ne la retrouver que le lundi matin, étrange harmonisation du temps scolaire. Et je ne parle pas de Marseille et des quartiers nord, c’est désastreux, désastreux… ", a réagi l’ancien ministre de l’Education nationale, actuel président de l’Institut du monde arabe à Paris.

Retrouvez l'interview sur Sud Radio.

vendredi 7 novembre 2014

Rythmes scolaires: Hollande parie sur la pérennité de la réforme

François Hollande a parié jeudi soir sur la pérennité de la réforme desrythmes scolaires, même en cas d'"alternance"politique, car il s'agit selon lui d'un "progrès considérable".
"Il y a toujours plus urgent, mais si cette réforme n'avait pas été engagée, elle n'aurait jamais été faite", a-t-il déclaré sur mytf1news.fr.
"Je vous fais un pronostic: je ne sais pas quand aura lieu la prochaine alternance, mais cette réforme ne sera pas mise en cause, c'est un progrès considérable", a ajouté le chef de l'Etat alors que la droite dénonce cette réforme.
"Il faut accompagner encore financièrement les communes et cette réforme sera maintenant de plus en plus consensuelle", a-t-il souligné.
La réforme des rythmes, qui...

jeudi 30 octobre 2014

Rythmes scolaires : « C'est une vraie catastrophe » selon Dominique Guffroy, syndicaliste enseignant

Entretien avec Dominique Guffroy, syndicaliste enseignant, à propos des rythmes scolaires.

Dominique Guffroy est syndicaliste enseignant FO.
Deux mois après la rentrée, quel bilan tirez-vous de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires?
C'est une véritable catastrophe. Les témoignages qui nous parviennent sont plus qu'éloquents : les enseignants sont épuisés, les enfants sont fatigués et irritables dès le début de la semaine, beaucoup de parents se plaignent du doublement des tarifs de garderie et de cantine malgré la gratuité des activités, comme à Vinon, par exemple. À Revest-des-Brousses, on fait payer 80 euros par enfant, à Draguignan (Var), c'est un curé qui fait les TAP au mépris du caractère laïque de l'école. Nous ne pouvons pas souscrire aux propos de ceux qui se satisfont d'une rentrée sereine.

Mais les activités périscolaires proposées ne sont-elles pas un avantage culturel pour les élèves?
Laissez-moi au moins en douter : les TAP ressemblent davantage à de la garderie qu'à autre chose, ce pour des raisons budgétaires évidentes. À Oraison, par exemple, la mairie a renoncé à employer les services des profs de l'école municipale de musique car cela aurait été trop onéreux. De plus, la réforme a l'effet inverse de ce qui a été annoncé puisque les élèves sont plus fatigués qu'avant et ont, de ce fait, beaucoup plus de difficultés pour les apprentissages.
Alors, quelle solution selon vous?
La tâche de tout syndicat enseignant digne de ce nom est...

Rythmes scolaires : l’aide de l’Etat sera maintenue à son niveau actuel

Manuel Valls a voulu apaiser, mardi, les inquiétudes des élus sur les rythmes scolaires. L’Etat n’aidera plus les communes se limitant à de la seule garderie.

C’est une victoire des associations d’élus sur le financement des rythmes scolaires . Manuel Valls a annoncé devant le Sénat, le maintien du fonds d’amorçage pour les rythmes scolaires « à son niveau actuel ». Les élus étaient jusqu’ici vent debout contre la limitation de l'aide de l’Etat aux seules communes en difficulté pour l’année 2015-2016, à un niveau de 200 millions d’euros au lieu des 400 millions de l’année précédente.
La reconduction de l’aide de l’Etat sera toutefois limitée aux seules communes engagées dans un projet éducatif territorial, excluant de fait une aide financière pour les collectivités qui ne font que de la garderie. La ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem avait jugé, la semaine dernière devant l’Assemblée nationale, « pas juste (ni) vertueux » le fait que l’Etat verse de l’argent à des communes qui se limitent à des activités de garderie. « Je reste à la disposition des maires de France pour avancer sur le financement de la réforme des rythmes scolaires », a par ailleurs ajouté Manuel Valls.
Des amendements au projet de loi de Finances avaient été déposés ce mardi matin à l’Assemblée par les députés Olivier Dussopt, Patrick Bloche et Yves Durand. « Conditionner l’aide à la mise en place d’un projet éducatif territorial est une façon de récompenser les communes vertueuses, réagit Olivier Dussopt, par ailleurs président de l’Association des petites villes de France (APVF). Pour celles qui n’en ont pas, il leur reste huit à neuf mois pour mettre en place un tel projet et bénéficier de l’aide de l’Etat pour l’année 2015-2016. » 

Les déclarations de Manuel Valls
« Des amendements ont été...

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0203895264781-rythmes-scolaires-laide-de-letat-sera-maintenue-a-son-niveau-actuel-1058416.php?zHjDhWHWlHVtM1Kf.99

mardi 28 octobre 2014

Premier Bilan sur la réforme des rythmes scolaires : DONNEZ VOTRE AVIS !

Réforme des rythmes scolaires
BILAN Période 1


Six semaines après la généralisation de la mise en application de la réforme des rythmes scolaires, ou en est-on ?
Donnez votre avis, votre ressenti, à travers un questionnaire !
Prenez ces 2 minutes !

Vous êtes parent d'élève, le questionnaire est en ligne : CLIQUEZ ICI

Vous êtes personnel de l'Education
Le questionnaire FO est à renvoyer par mail au SNUDI FO de votre département CLIQUEZ ICI !

samedi 25 octobre 2014

Rythmes scolaires: les élus remontent au créneau

L’aide de l’Etat sera réservée aux communes les plus pauvres en 2015. Certains maires menacent de rendre payantes les activités péri-scolaires.

Le gouvernement continue de traîner la réforme des rythmes scolaires comme un boulet. Deux ans après l’annonce, par François Hollande, d’une aide financière aux communes pour sa mise en place, les associations d’élus montent de nouveau au créneau pour demander sa reconduction... comme chaque année avant l’adoption du projet de loi de finances. Cette fois, les maires s’insurgent contre le fait que l'aide ne serait reconduite en 2015 que pour les communes les plus pauvres. Le projet de loi de finances prévoit une enveloppe de 200 millions d’euros contre 400 millions en 2014 .
Les maires s'opposent à l'arrêt du fond d'amorçage nécessaire à la réforme des rythmes scolaires

L’Association des maires de France (AMF) se dit « consternée » et réclame toujours que l’aide soit gravée dans le marbre. Villes de France, qui représente les villes moyennes, déplore « un nouvel accroc dans les relations financières entre l’Etat et les collectivités locales ». L’Association des petites villes de France estime que la mesure « risque de mettre en péril la réforme des rythmes scolaires dans de nombreuses communes ». Certaines d’entre elles, qui mettent en place des activités périscolaires gratuites, ont déjà prévenu : si l’Etat ne...

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0203887346494-rythmes-scolaires-les-elus-remontent-au-creneau-1057317.php?xXmmIA44iDc1SAVb.99#

vendredi 24 octobre 2014

Le calendrier scolaire ferait perdre 30 000 emplois à la montagne française

« Le calendrier scolaire tel qu’il est conçu aujourd’hui fait perdre à la montagne 30 000 emplois par an et 3% de recettes », a déploré vendredi le PDG de la Compagnie des Alpes, Dominique Marcel.

«Le problème du tourisme (en montagne) est que c’est une activité saisonnière» qu’il faut «rentabiliser en quatre ou cinq mois, alors que la plupart des activités se rentabilisent sur une année», a déclaré M. Marcel sur la radio BFM Business. «Si, comme on l’a fait depuis quelques années, on décale les vacances de printemps en mai, c’est pour nous 30.000 emplois en moins (pour les professionnels de la montagne sur un an, ndlr), on a fait le calcul», a-t-il dit. Et «ça nous a fait perdre 3% de recettes ces dernières années», a-t-il ajouté.
Selon Domaines skiables de France, les vacances de printemps ne représentent plus que 2% environ de l’activité, contre 5% quand les vacances ne débordaient pas sur le mois de mai. Dans ces conditions, «il y aura de moins en moins de ski de printemps», a plaidé M. Marcel, et «c’est non seulement des emplois directs (en moins) mais ça veut dire aussi que la compétitivité globale est atteinte», parce qu’"il faudra amortir la saison sur une période beaucoup plus réduite», «ce qui veut dire des prix plus élevés et ainsi de suite...»
Le PDG de Compagnie des Alpes a implicitement appelé à ...

jeudi 23 octobre 2014

Rythmes scolaires, formation des maîtres : Jack Lang ouvre la boîte à gifles

L'ancien ministre a jugé que la politique éducative du gouvernement n'était pas "à la hauteur des ambitions et des nécessités".


La politique éducative du gouvernement "n'est pas à la hauteur des ambitions et des nécessités", a critiqué mercredi l'ancien ministre de l'Éducation nationale Jack Lang sur France Inter, réclamant "une révolution éducative". Il s'est dit "révolté" par "la situation qui est faite à 20 ou 30 % d'élèves en grande difficulté", estimant qu'"on s'en contrefiche, et c'est une souffrance pour ces élèves et pour leurs familles, c'est un immense gâchis. Ce devrait être un impératif national absolu."
Rythmes scolaires, Jack Lang ouvre la boite à gifles et dénonce une réforme inégalitaire

Il faut "s'attaquer avec énergie et détermination aux racines du mal", a exhorté le président de l'Institut du monde arabe, citant la formation des enseignants, les programmes scolaires, le rétablissement d'un "plan ambitieux pour les arts et la culture à l'école" et "la lutte contre la ségrégation territoriale". Le responsable socialiste a estimé qu'"on a en partie raté la réforme" de la création des Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espe), qui ont ouvert à la rentrée 2013, rétablissant une formation des enseignants, en alternance. Elles ne sont pas "suffisamment pratiques et tournées vers l'apprentissage concret." "On a commis l'erreur de mettre ça entre les mains des universités (...), qui n'ont pas la compétence pour former ou aider à former des maîtres de l'école et du collège", a-t-il argumenté.
Il a également critiqué la réforme des rythmes scolaires : "On aurait pu s'assurer qu'il y ait une égalité territoriale." Il a aussi jugé que les activités périscolaires, dévolues aux collectivités locales, "ont leur place dans le temps de l'école". 

"Une amélioration permanente de la machine" (NVB)

L'actuelle ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem a défendu mardi soir la ....

mercredi 22 octobre 2014

Rythmes scolaires. « Bien mais... », juge le chronobiologiste F. Testu

François Testu, spécialiste des rythmes de l'enfant, salue la généralisation de la semaine de 4,5 jours. Mais il insiste sur les activités d'enseignement le vendredi.

L'Ortej, observatoire des rythmes et des temps de vie des enfants et des jeunes, « tient à faire part de sa satisfaction de constater, d'une part, que dans la majorité des écoles de France, les enseignements se répartissent sur 9 demi-journées et, d'autre part, que les journées sont « dédensifiées » », écrit son président François Testu.
Ancien enseignant, professeur d'université spécialiste des rythmes de l'enfant, il était et demeure un fervent partisan de cette semaine de quatre jours et demi à l'école maternelle et primaire. « Les rythmes de l'enfant sont mieux respectés et l'efficacité des enseignements est renforcée. Seules des évaluations objectives confirmeront (ou infirmeront) cette hypothèse », ajoute-t-il.
Après l'avoir défendue, François Testu, chronobiologiste, reconnait les limites de cette réforme des rythmes scolaires : il fallait limiter le long week-end, cette réforme ne le fait pas !

Éviter les longues coupures du week-end

Toutefois, le chronobiologiste insiste sur un point fondamental : « Le vendredi après-midi doit exclusivement être réservé aux enseignements. En effet, plus la coupure du week-end est longue, plus la reprise des apprentissages scolaires est difficile. De plus, si...


NDLR : 
Après l'avoir longtemps défendue, le chronobiologiste François Testu reconnait les limites de cette réforme : il fallait selon les chronobiologistes réduire le long week-end (samedi et dimanche entiers) mais cette réforme ne le permet pas (sauf sur dérogation) : le décret Peillon ne change rien, le décret Hamon aggrave la situation ! 

mercredi 15 octobre 2014

C'est quoi la réforme ?


LA REFORME C’EST QUOI ?

Cette réforme a été mise en page en 1996 par un suisse, un certain Morrisson. Elle sort directement d’un des 39 cahiers de l’OCDE (le cahier n°19), organisation (de coopération et de développement économiques) regroupant pas moins de 38 pays membres à travers le monde et autant de pays non membres. 
Les réformes qui sortent des cahiers de l’Ocde sont d’abord testées dans certains pays avant d’être appliquées dans d’autres pays. 



Cette réforme des rythmes scolaires a été donnée en test aux pays de l’Afrique Francophone de 2002 à 2012 ! Au début  tout allait bien, les enfants africains pouvaient enfin connaître la scolarisation...
Au bout de 2 ans, l’OCDE a décidé d’en supprimer le financement et de transférer cette charge aux villes et villages (bizarre on retrouve les mêmes faits aujourd’hui en France !). 
Cette réforme appliquée en Afrique obligeait les enfants à rester au sein de l’école après les temps scolaires pour qu’ils puissent apprendre à travailler la terre et l’artisanat (cela ressemble étrangement aux TAP et NAP !). 
Cette réforme a paupérisé les pays africains qui ne pouvaient plus faire face aux dépenses qu’on leur imposait ! Les parents ont déscolarisé l’un après l’autre leur enfant parce qu’ils ne savaient plus comment faire face financièrement à la scolarité et aux temps après l’école, devenus onéreux ! (même situation aujourd'hui en France).
Cette réforme a fait un bide total en Afrique !  
Le président de l’OCDE le sait et en a averti les pays membres en émettant de sévères mises en garde ! La réaction de L’Allemagne, qui testait également la reforme, a été rapide pour trouver une solution afin de contrer toutes les difficultés en rétablissant la journée à temps plein scolaire ! (Difficulté majeure financièrement pour les familles)

Cette réforme oublie des milliers d’enfants un peu différents des vôtres (vous savez les enfants atteints de maladie ou porteurs de handicap). Ces enfants sont exclus des TAP ou NAP car lorsqu’ils sont scolarisés en CLIS le taxi les attendra après le temps scolaire mais ne reviendra plus une seconde fois après les TAP ! 
Comment feront-ils si un de leur parent n’est pas à la maison à 15h30 ?  Où iront-ils ? Resteront-ils sur le trottoir en attendant le retour des parents ! 
Pour les plus chanceux d’entre eux leur AVS les accompagnera en TAP tout en sachant que les heures de TAP seront décomptées sur leur temps scolaire ! (pas de financement pour les encadrer tout au long de la journée !).

Cette réforme a complètement oublié les communes qui n’avaient pas les ressources nécessaires pour mettre en route les TAP ou NAP parce qu’elles avaient déjà mis en place un périscolaire…. Les enfants de ces milliers de communes et villes ne bénéficient donc d’aucune prise en charge après la sortie de 15h30 ceci pendant 45 minutes jusqu’à leur prise en charge en périscolaire !
Pour les plus chanceux d’entre eux, une simple garderie a été vite mise en place au sein de l’établissement scolaire… 

On est loin de ce magnifique programme que nous vantaient  Messieurs Peillon et Hamon alors ministre de l’éducation nationale….
Les inégalités sont énormes d’un village à un autre, d’une ville à une autre, d’un département à un autre ….

Avez-vous également pensé aux animateurs embauchés par milliers pour encadrer vos enfants lors de ces fameux TAP ?   
Leurs conditions de travail frisent l’esclavagisme : ces animateurs travaillent 3h/semaine donc 12h /mois cela sur 10 mois seulement ! Leur salaire est de 128€/mois pour encadrer jusqu’à 40 enfants à la fois !!   
Plus de droit à la sécurité sociale pour eux car il faut travailler au minimum 60h /mois !
Pas de retraite non plus car ils ne pourront plus valider les trimestres (pas assez d’heures)  
Combien d’année non cotisées par ce job ?

Si nous sommes en accord avec le fait que des milliers d’animateurs se retrouveront SDF (car avec un salaire de 128€/mois ils ne pourront pas subvenir à leur besoins),
si nous sommes en accord avec le fait que des milliers d’enfants un peu différents des nôtres soient oubliés et non tolérés dans les temps d'activités périscolaires…  nous feront partis de ces gens qui valident l’esclavagisme moderne !  

OSONS crier notre aversion pour cette réforme ! 
OSONS dire NON tout simplement à une réforme discriminatoire et inégalitaire pour les enfants en général !  

Pourquoi cette même réforme discriminatoire ne serait-elle pas appliquée d’office dans les établissements privés ? 

  OUI pour une réforme POUR TOUS 
NON pour une réforme INÉGALITAIRE !! 

ABROGATION

mardi 14 octobre 2014

RYTHMES SCOLAIRES : « LA LOI A ROMPU UN PRÉCIEUX ÉQUILIBRE »


POUR ROSE-ANGÉLIQUE BELOT, PSYCHOLOGUE CLINICIENNE SPÉCIALISÉE DANS LE DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT, LES NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES OBLIGENT, DE FAIT, LES ÉCOLIERS À RESTER JUSQU’À 18 H.


Besançon. Psychologue clinicienne, maître de conférence en psychologie clinique à l’université de Besançon, spécialisée dans les liens précoces et le développement psychique du jeune enfant, par ailleurs mère d’une petite fille de 8 ans, Rose-Angélique Belot connaît bien les questions liées à l’enfance. Aussi vient-elle d’adresser un courrier au référent périscolaire de la ville de Besançon pour lui faire part de « la totale inadéquation de ces nouveaux rythmes scolaires, eu égard au bien-être de l’enfant, à son développement et à la vie familiale ».

Pourquoi êtes-vous opposée à cette loi ?
Mon regard de mère croise celui de la professionnelle et, à ce titre, nombreux sont les arguments en défaveur de cette loi.
La nécessité de bi-activité économique des couples, aujourd’hui, contraint souvent les enfants à rester à l’école jusqu’à 18 h le soir. La possibilité d’un emploi du temps aménagé pour les parents (le mercredi libéré) permettait jusqu’à présent une harmonie familiale et une récupération physique et intellectuelle importante de l’enfant le mercredi car effectivement, il pouvait être « contraint » les autres soirs de rentrer avec ses parents à la maison après 18 h.
Cette organisation des rythmes de l’enfant dans le primaire (4 jours d’école hebdomadaire) était tout à fait judicieuse et répondait à bon nombre de critères en terme de qualité de vie, croissance psychique et harmonie de la vie familiale.
Est-ce la seule raison pour laquelle vous émettez des critiques ?
Un autre point, et non des moindres, est celui de l’organisation des nouveaux rythmes scolaires depuis le mois de septembre dans les écoles à Besançon. C’est à un véritable capharnaüm auquel les parents et enfants sont confrontés chaque jour.
L’instauration des nouveaux rythmes scolaires a comme conséquence directe une augmentation du nombre d’heures pour les enfants à l’école. Ils y sont davantage et dans des conditions absolument défavorables pour eux.
Personnellement, face au grand désarroi de ma fille (les mots sont justes car c’est de cela dont il s’agit), j’ai dû ...

Parents d'élèves : Vos droits !


Les associations de parents d’élèves

Les collectifs de parents 


Les parents délégués


Les associations de parents d’élèves doivent être en mesure de se faire connaître auprès de l’ensemble des parents d’élèves et de les informer sur leur action
Elles peuvent prendre connaissance et obtenir copie de la liste des parents d’élèves de l’école ou de l’établissement scolaire mentionnant leurs noms, adresses postale et électronique, à la condition que ceux-ci aient donné leur accord exprès à cette communication.



Conseil : Demander au directeur de bien vouloir transmettre aux parents d'élèves un formulaire dans lequel il est demandé leurs coordonnées et leurs mails. Créer une adresse mail (au nom de l'association ou du groupement de parents (exemple : nom-école@gmail.com)
Ainsi vous aurez une communication plus rapide et plus simple, vous aurez aussi pour inforation les questions que les parents délégués comptentn poser aux conseils d'écoles.



Certains moyens sont mis à leur disposition

- Moyens matériels

 Affichage des coordonnées
Ainsi, dans chaque école et établissement scolaire est affichée, dans un endroit facilement accessible aux parents, la liste des associations de parents d’élèves représentées dans les instances de l’école.
En outre, toutes ces associations de parents d’élèves doivent disposer de boîtes aux lettres et de tableaux d’affichage.

- Diffusion de documents

La connaissance par les familles de la vie de l’école ou de l’établissement et de l’activité des associations de parents d’élèves nécessite la diffusion de documents. 
Ces communications revêtent donc une importance toute particulière.

a) Contenu des documents 
Identifiés clairement comme émanant des associations de parents d’élèves, les documents remis aux responsables d’établissement doivent cependant respecter le principe de laïcité, les dispositions relatives à la vie privée et prohibant les injures et diffamations et exclure toute propagande en faveur d’un parti politique ou d’une entreprise commerciale.Même si le contenu de ces documents relève de la seule responsabilité des associations, l’institution se doit d’en prendre connaissance. Il ne s’agit en aucun cas d’exercer un contrôle a priori portant sur le fond
Le directeur d’école ou le chef d’établissement n’a pas à s’interroger sur l’opportunité de diffuser les documents émanant des associations de parents d’élèves.

b) Modalités de diffusion
Les documents remis par les associations sont distribués aux élèves pour être donnés à leurs parents au fur et à mesure de leur remise. 
Les documents sont remis par l’association en nombre suffisant pour leur distribution, pour tout ou partie des classes selon les cas, sauf disposition contraire arrêtée par le conseil d’école ou le conseil d’administration concernant la prise en charge de la duplication.

c) Recours en cas de litige 
En cas de désaccord
 sur les modalités de diffusion des documents ainsi que, dans le cas où le directeur d’école ou le chef d’établissement estime que leur contenu méconnaît le principe, les dispositions ou l'interdiction mentionnés ci-dessus, l’association de parents d’élèves concernée ou le directeur d’école ou le chef d’établissement peut saisir l’autorité académique(DASEN) qui dispose d’un délai de sept jours pour se prononcer. 
À défaut de réponse dans ce délai, les documents sont diffusés dans les conditions initialement prévues.       

Parents délégués, associations ou collectifs de parents !

VOUS SAVEZ TOUT !

Plus d'information : CLIQUEZ ICI  

dimanche 12 octobre 2014

Personnels de l'Education : lettre ouverte aux syndicats


PERSONNEL ENSEIGNANT
Signez la lettre ouverte aux organisations syndicales
Contre la réforme des rythmes scolaires


LETTRE OUVERTE AUX ORGANISATIONS SYNDICALES

Nous ne comprenons pas...
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Comment l’École de la République, celle que nous aimons et servons tous avec dévouement chaque jour, en est-elle arrivée là ?
Morcelée, divisée, empreinte de méfiance, de colère, de délation, elle n'a plus rien de l’École pour laquelle nous nous sommes engagés.
Comment une simple demi-journée supplémentaire peut-elle causer un tel désastre ?
La réponse est simple, et vous comme nous la connaissons, car nous voyons et ressentons les choses de l'intérieur de l’école. La réponse, c'est que tout ceci a été bâti sur un mensonge, ou plutôt une série de mensonges. Et quand personne n'y croit, à commencer par les enseignants, cela ne peut pas fonctionner.
Les études PISA si mauvaises, réalisées sur des élèves qui sont allés à l'école 4,5 jours, les retours d'expérimentation catastrophiques de la réforme en 2013-2014, passés sous silence malgré les cris de protestation de tous les acteurs de terrain, la propagande lancée par le Ministère dès le printemps 2014 afin d'endormir l'inconscient collectif, argumentée par des chronobiologistes soigneusement choisis et dont autant de confrères, d'avis différents, ont été muselés et écartés !
Jamais personne n'a réussi à prouver que les enfants n'apprenaient pas moins bien en 4 jours. Alors qu’il est évident que des élèves fatigués en fin de semaine n'apprennent pas mieux. Nous sommes à même de vous l'affirmer.
Nous avons donc tous compris que cette réforme, passée en force sous la forme d'un décret, rejetée à deux reprises par le CSE, n'était pas mise en place dans l'intérêt de l'enfant.
L'intérêt économique, lui, semble plus pertinent à souligner dans ce cas. Car maintenant que tout le monde regarde ce qui se passe dans sa commune, son école, et bien souvent même s'en prend à son maire, il sera plus aisé de procéder aux ajustements nécessaires aux objectifs attendus par l'Europe et l'OCDE.
N'oublions pas que l’Éducation Nationale coûte cher, très cher, trop cher à l’État ! Les ajustements commenceront par la réduction de la PAJE-emploi, du fait de la scolarisation le mercredi. Puis nous nous dirigerons vers la territorialisation, comme la plupart d'entre vous nous avait alertés dès le départ sur ce point.
Il s'agit donc d'une atteinte très grave, d'une agression caractérisée envers cette école qui nous est si chère, au sein de laquelle nous mettons tout notre coeur à faire réussir tous les élèves. Devons-nous nous résigner et accepter qu'elle devienne une école au rabais ? Est-ce ainsi que nous concevons l'égalité des chances ?
Alors non, nous ne comprenons pas...
Lorsque nous entendons des réponses comme « C'est la réforme de la FCPE », « Tu ne peux pas comprendre, nous préparons nos élections professionnelles », « C'est compliqué, il y trop de questions politiques », « On ne peut pas participer à quelque chose que nous n'avons pas construit », nous demeurons perplexes, car nous avons besoin de protection et de soutien de la part des syndicats. 
Vous avez su, tous ensemble, lever les foules pour les retraites et même pour le Kosovo. 
Nous avons aujourd’hui besoin de sentir cette même force, ce même souffle.
Nous, enseignants, éprouvons un réel besoin d’être représentés et soutenus à un moment où il se passe des choses aussi graves dans le monde éducatif.
Nos élèves vont mal, nos enfants vont mal, nous allons mal !
Nous sommes nombreux, très nombreux dans ce cas ! 
Et nous vous demandons solennellement de nous sortir de là, nous et nos élèves.
Accepteriez-vous de réaliser une chose qui a semblé impossible jusqu'alors, mais qui semble à nos yeux être le seul moyen de contrer le passage en force de cette réforme : accepteriez-vous de vous UNIR, afin d’obtenir, tous ensemble, l'abrogation de ces décrets toxiques pour l’École ? Nous avons besoin de cela pour vous renouveler notre confiance. Nous avons besoin de vous savoir auprès de nous sur le terrain, au moment précis où nous avons tant besoin de vous.
S'il vous plaît, pour nos élèves, nous vous en conjurons, ralliez-vous pour exiger l'abrogation des décrets Peillon – Hamon !
Des enseignants en péril...