mercredi 2 septembre 2015

Rythmes scolaires : le mensonge des activités gratuites

Dès 2013, Vincent Peillon, alors ministre de l’Education Nationale, nous vendait sa réforme ainsi : "Pour la première fois, la France va offrir à tous ses enfants des activités périéducatives gratuites", comme le poney, la musique…
Pourtant rien n’est moins faux !
En cette rentrée 2015, après un an de généralisation de la réforme des rythmes scolaires, tout un chacun peut constater que ce n’est pas le cas : la réforme coûte cher, les activités périscolaires ne sont pas gratuites !
Ce sont tous les français qui en payent la facture, et le gouvernement qui se décharge sur les communes.


Des activités payantes dans la moitié des cas, une augmentation d’impôt ou des dégradations dans l’autre
Comme nous l’indique le rapport publié par le ministère de l’Education Nationale, alors qu’en 2014 déjà 20% des communes proposaient des activités payantes, en cette rentrée 2015 elles sont près de 50% à le faire : les activités périscolaires sont payantes dans la moitié des cas !
Certains parents se voient obligés d’arrêter de travailler pour récupérer leurs enfants au lieu de les laisser en TAP (Temps d’Activités Périscolaires).
Mais ça ne s’arrête pas là : car il ne faudrait pas oublier qu’entre cette réforme et les baisses de dotations, les communes sont prises en étau.
La réforme des rythmes scolaires représente un surcoût de 10 à plus de 50% pour 68% des communes !



Aussi par le principe des vases communicants, pour pouvoir fournir des activités, qui parfois se limitent à de la garderie, elles tentent de trouver des solutions rarement satisfaisantes :
·        augmenter les impôts locaux
·        augmenter les tarifs des autres prestations déjà payantes comme la cantine scolaire,
·        faire appel à des sociétés privées,  des sponsors,  dont l’intervention au sein des établissements publics pose bien des questions éthiques sur la neutralité de l’école républicaine,
·        réduire d’autres prestations (comme en témoignent les disparitions de nombreux concerts et feux d’artifices cet été), notamment les subventions aux associations.

Ainsi comble de la réforme, alors qu’elle devait favoriser l’éveil à la culture et au sport auprès des jeunes, cette dernière finit par appauvrir leur environnement culturel et sportif !

Une réforme qui coute cher à tous
Cela ne vous suffit pas ?
Les maires ne sont pas les seuls à devoir jongler avec les budgets : la réforme des rythmes scolaires coûte près de 80 millions d’euros de surcoût aux Conseils Généraux !
80 millions que doivent assumer les contribuables départementaux.
Autant d’argent qui ne sera pas utilisé pour les autres missions du département : entretien des collèges, aide aux personnes âgées, aide sociale à l’enfance...

Sur le plan national, le gouvernement contribue à la mise en place de cette réforme à hauteur de 50 à 90€ par enfant selon que la commune soit classée en zone sensible ou pas.
Soit avec 6,796 millions d’élèves du premier degré c’est entre 340 et 611 millions d’euros  que doivent assumer les contribuables français pour cette réforme (400 millions selon la ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem), au détriment de nouveaux postes d’enseignants, au détriment du maintien de classes ou même d’écoles ouvertes, au détriment du développement de meilleures pédagogies…



Mais ce n’est pas fini !
La Caisse d’Allocation Familiale (CAF) participe aussi au financement de ces activités et de cette réforme !
Si les communes remplissent les conditions (PEDT, taux d’encadrement par du personnel qualifié, etc…) elles peuvent prétendre à une aide de la CAF à hauteur de 53€ par enfant.
D’autant que le gouvernement lui demande dans le même temps de trouver 2,2 milliards d’économies !
C’est ainsi que la réforme des rythmes scolaires contribue à la dégradation et à la disparition de nos allocations et prestations sociales ! (Les allocations familiales ont été réformées durant l'été 2015 !)
Cette réforme coûte cher, très cher, de 1 à 2 milliards selon les estimations.
Les « activités gratuites » ne sont qu’un leurre.

Cette réforme coûte des milliards pour des résultats nuls sur les apprentissages (74% des enseignants estiment même qu’elle aurait un impact négatif !) et pour augmenter les inégalités (en laissant aux communes la responsabilité de s’occuper des activités périscolaires, les quartiers (villes) défavorisé(e)s le sont toujours autant sinon plus…)

Le vrai responsable : le gouvernement
Il serait facile de critiquer un maire qui ferait payer les activités périscolaires, mais le véritable responsable reste le gouvernement.
L’Etat a mis le feu aux poudres et se désengage, laissant aux communes la tâche d’éteindre l’incendie ! Certaines ont les moyens de le faire, d’autres non.
Aussi, les maires peuvent être responsables de bien des choses, mais certainement pas pour la réforme des rythmes scolaires et ses conséquences (augmentation d’impôts, mauvaise qualité des services…) !
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités au lieu d’accabler les maires et leur soi-disant « mauvaise volonté ».
Si des plaintes doivent s’élever, c’est auprès du gouvernement qu’il faut le faire, et non pas pour demander plus de subventions, mais pour un retrait de cette réforme coûteuse et inefficace voire délétère !
Rappelons au Premier Ministre Mr VALLS qu’un retour en arrière est possible tel qu’il l’a déclaré en conférence de presse à Matignon le vendredi 29 aout 2014 : « Ce qui marche doit être maintenu, ce qui ne marche pas doit être réétudié ou abandonné ».
Il est grand temps de réétudier le fonctionnement de l’Education Nationale et d’abandonner cette réforme.

Pour plus d’informations :
Site national nevE :  www.collegiale-neve.fr
Groupes départementaux Gilets Jaunes : sur FACEBOOK
Le dossier de presse des Gilets Jaunes.
Le décryptage du « point d’étape » ministériel sur les rythmes scolaires par nevE.


samedi 11 juillet 2015

Rythmes Scolaires : décryptage du bilan d’étape ministériel.

En cette fin d’année scolaire, le gouvernement vient de publier un « point d’étape », premier bilan sur la réforme des rythmes scolaires qui a été généralisée à la rentrée 2014.
Néanmoins sur bien des points ce rapport ministériel nécessite une deuxième lecture afin de mieux comprendre les réalités de cette réforme et de la situation que ce bilan ne souligne pas toujours.
Aussi nous vous en proposons un décryptage détaillé qui au final permet de comprendre que cette réforme n’est pas la bonne.



RESUME :
Cette réforme n’a pas seulement suscité « des interrogations » mais une réelle opposition et un grand mécontentement que le gouvernement a tout fait pour faire taire.
Pourtant, 3 ans après son annonce et les premières grognes de maires de 2012 et grèves enseignantes de janvier 2013, la réforme des rythmes scolaires a toujours du mal à être acceptée etfait toujours parler d’elle !

Ce qui est tout à fait logique puisqu’elle n’atteint absolument pas ses objectifs :

·        Améliorer la maitrise des savoirs fondamentaux ?
Cette réforme ne peut y contribuer !
Au contraire 74% des enseignants jugent que la réforme a un impact négatif sur les apprentissages !

·        Lutter contre des inégalités sociales ?
Cette réforme ne le fait pas!
Au contraire, en laissant aux communes la responsabilité de s’occuper des activités périscolaires,les inégalités ne font que se renforcer ! 
D’ailleurs les activités proposées deviennent payantes en 2015 pour la moitié des communes françaises !
De plus elle exclut les enfants porteurs de handicap et les restrictions budgétaires ne permettront pas de rétablir la situation.
Enfin il reste près de 85% des écoles privées qui ne mettent pas en place cette réforme, illustrant une différence de traitement et favorisant la fuite des élèves vers ces institutions.

Alors que les PEDT sont évalués immédiatement afin de favoriser leur mise en place, rien n’a été fait pour évaluer les effets de la réforme sur les résultats scolaires ! 
Il faudra pour cela attendre la rentrée 2015 avec le lancement de 2 études dont les résultats seront connus en 2017. Avec elles seront lancée une étude qui porte sur la fatigue des enfants et une autre étude sur l’impact de la réforme sur le travail des femmes.
Mais aucune de ces études ne fera de réelle comparaison entre le système « semaine de 4 jours » et celui « réforme des rythmes scolaires ».

Alors qu’il aurait « suffit » de faire passer les évaluations nationales de 2013 aux élèves qui sont passés aux nouveaux rythmes scolaires et de comparer les résultats pour se faire rapidement une idée. C'est-à-dire en gardant le même outil d’évaluation et non en le changeant comme cela est prévu.

Le gouvernement justifie cette réforme en affirmant que la « semaine de 4 jours » instaurée en 2008 aurait un impact négatif sur les apprentissages. Orles études internationales PISA et les récentes études nationales CEDRE qui portent sur cette période nous montrent que c’est faux.

Par ailleurs contrairement à ce qui est dit, la réforme des rythmes scolaires diminue les momentsdisponibles pour les apprentissages, où la faculté de concentration des élèves est la plus grande !

Le gouvernement, à contrario de son discours habituel, reconnait qu’il y a « une attention particulière à apporter » pour les maternelles… Si l’on met ce discours en rapport avec la création potentielle des « jardins d’éveil », certains s’inquiètent déjà de la disparition de notre école maternelle

Si le gouvernement se félicite qu’ « à la rentrée 2015, le seuil de 80 % des communes couvertes par un PEDT aura été dépassé. », il ne faut cependant pas y voir une adhésion des maires à cette réforme. Ils sont encore nombreux à être mécontents mais la mise en place d’un PEDT était obligatoire afin de toucher les subventions de l’Etat.

 Rappelons d’ailleurs que favoriser la création de PED « T », c’est favoriser une éducation qui varie selon les Territoires et donc favoriser les inégalités !

Le gouvernement nous rappelle qu’il soutient les communes financièrement, cependant de nombreuses enquêtes ont démontré que les aides de l’Etat ne permettaient pas de compenser complètement les dépenses mise en jeux pour appliquer cette réforme.

Un autre problème majeur rencontré par les collectivités pour mettre en place cette réforme est le manque d’animateurs qualifiés. Mais les seules réponses apportées par le gouvernement se font en rognant sur la qualité ou sur la sécurité.

De plus, cette organisation facilite la possibilité de dérives idéologiques et/ou partisanes en laissant les municipalités choisir les activités et les animateurs qui s’occuperont des enfants.

Enfin, les activités proposées font souvent doublon avec le programme de l’éducation nationale et c’est bien légitimement que les enseignants se sentent dépossédés de leurs fonctions.


L’Organisation du Temps Scolaire (OTS) reste assez stable entre 2014 et 2015. Mais que ce soit le système global (décret Peillon) ou le système expérimental (décret Hamon), la réforme des rythmes scolaire ne change rien ou aggrave le problème de rythme biologique de l’enfant soulevé par les chrono biologistes !


RETROUVEZ LE DOSSIER INTÉGRAL EN PDF

https://drive.google.com/file/d/0B7zpq9EmT4DFSWdmV0laVjJMaFk/view?usp=sharing

mardi 16 juin 2015

Rythmes scolaires : difficile de recruter des animateurs, selon les villes moyennes

Impact financier, difficultés à recruter des animateurs, manque de locaux, absence de cohérence avec les programmes… Adopter la réforme des rythmes scolaires est compliqué.

La réforme des rythmes scolaires a un impact important sur les villes moyennes, explique l’association Villes de France*, qui a enquêté auprès de cinquante-cinq villes représentatives de son réseau, en avril dernier. Même si 85 % d’entre elles estiment satisfaisant le consensus obtenu dans la démarche de concertation sur les programmes, plus de la moitié (52 %) considèrent que l’État — hors académies — ne les a pas suffisamment accompagnées.
 La concertation a duré en moyenne six mois.
Les communes peinent à recruter des animateurs, souvent en raison du manque de candidatures : les villes, ayant recruté en même temps sur les mêmes bassins d’emplois, se font parfois concurrence au sein de l’agglomération. En outre, les contrats sont peu attrayants : faible nombre d’heures, précarité…
En zone rurale, les animateurs font face à des problèmes de déplacement pour un temps de travail très partiel. Peu de candidats possèdent la qualification adéquate aux postes proposés ; les plus qualifiés choisissent de travailler ailleurs, et les moins qualifiés, plus nombreux, ne répondent pas aux critères.
Financièrement, la réforme coûte cher : sur la ...

mercredi 13 mai 2015

L’insurrection des gilets jaunes à #Sisteron

Les parents d’élèves des écoles sisteronaises ont mis en place une opération escargot mercredi matin et ont fait le tour de la ville. Ils réclament l’abrogation de la réforme des rythmes scolaires.

Les parents d’élèves s’insurgent contre les rythmes scolaires à Sisteron. Ils ont donné rendez-vous à celles et ceux qui sont opposés à la Réforme devant la mairie, sur la place de la République ce mercredi matin. L’action est soutenue par l’association Nous et vous pour l’Ecole. Une vingtaine d’adultes et d’enfants les ont rejoints, revêtus de gilets jaunes. Une opération escargot a ainsi pu être mise en place afin d’alerter l’opinion publique du mécontentement des parents avec l’idée de faire signer une pétition.
Pour l’association «nevE» qui vient de se créer, la réforme «signe la fin de l’école publique, gratuite et égalitaire en France. Elle est un...

mercredi 1 avril 2015

#Sisteron : LES PARENTS D’ELEVES MANIFESTENT CONTRE LES RYTHMES SCOLAIRES

Aujourd’hui,  les parents d’élèves des écoles sisteronaises ont manifesté devant la mairie pour protester contre les rythmes scolaires et ont demandé la suppression de l’école le mercredi matin.
Les familles s’élèvent contre ces nouveaux rythmes scolaires, qui outre les difficultés d’organisation et de coût, engendrent surtout une très grande fatigue pour les écoliers, ce qui est intolérable.

Ils étaient plus nombreux que d’habitude, et ils ont été reçus par Monsieur Daniel SPAGNOU, Maire de Sisteron qui leur a indiqué que, dans les revendications qui seront présentées mardi prochain par les Maires du 04 à l’Association des Maires de France à Paris, figure la suppression pure et simple de ces nouveaux rythmes scolaires dont la mise en place coûte très cher à la collectivité.
Et qui sont aussi une...

Suite de l'article sur le blog de M. Spagnou : http://dspagnou.celeonet.fr/?p=5573

mardi 31 mars 2015

L’association des Maires du 04 à Paris pour tirer la sonnette d’alarme des finances communales

Une délégation de huit maires représentant les tendances politiques du département des Alpes de Haute Provence conduite par le Président de l’Association des Maires, Daniel Spagnou, sera reçue à Paris le mardi 7 avril par François Baroin, Président de l’Association des Maires de France, André Laignel  Vice-Président et Philippe Laurent Secrétaire Général.

Les Maires du 04 veulent sensibiliser l’AMF sur les problèmes très préoccupants qu’il rencontrent avec notamment la baisse drastique des dotations de l’Etat, l’explosion de la péréquation qui vide les territoire ruraux de leur ressources au profit des grands pôles urbains et les nouvelles charges insupportables dues aux compétences obligatoires que l’Etat a imposé aux communes comme les nouveaux rythmes scolaires ou la gestion des cours d’eau. 

Une situation dramatique qui...

Suite de l'article sur : http://dspagnou.celeonet.fr/?p=5568

lundi 30 mars 2015

DES PARENTS D’ÉLÈVES DE SISTERON NE VEULENT PAS DES NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES !

Cette réforme fait décidément toujours parler et le changement ne convient pas à tous ! C’est ce que font  savoir les parents d’élèves de Sisteron et des communes environnantes. Ces nouveaux rythmes perturbent enfants et parents et le corps enseignant reste en majeure partie défavorable à cette nouvelle organisation. Difficile de trouver l’équilibre entre programme scolaire, fatigue et temps de travail. Face à ces nouveaux emplois du temps peu communs, les écoles ont adopté diverses méthodes afin de répartir le mieux possible le temps des élèves. Quoi qu’il en soit, on constate qu’il est difficile pour tous de s’y adapter et cela porte même préjudice à la réussite scolaire des enfants. C’est dans ce cadre qu’une réunion organisée par des parents d’élèves a eu lieu vendredi à la salle de l’Alcazar de Sisteron.  La prochaine manifestation aura lieu ce mercredi 1er avril et ce n’est pas un poisson, une opération escargot  est prévue dans les rues de Sisteron, elle concerne tous les parents d’élèves ainsi que leur famille. Le boycott général des nouveaux rythmes scolaires n’est pas près de s’arrêter, les parents affirmant qu’il en va de la santé de leurs enfants ! Magali Portet, déléguée de parents d’élèves de l’école du Thor explique les raisons de ce boycott au micro de Mario Poncelet.

RYTHMES SCOLAIRES : MOBILISATION #Sisteron mercredi 1er avril

Mobilisation contre la réforme des rythmes scolaires ce mercredi 1er avril à SISTERON.

RDV à 9h00 devant la mairie.


Un rendez-vous a été pris avec l'inspectrice d'Académie et une marche allant de la Mairie jusqu'à l'Inspection est organisée.

Alors rejoignez le mouvement pour dire non à cette réforme absurde et mal engagée. 

Cette réforme qui ne fait que creuser les inégalités
cette réforme qui a un impact négatif sur les apprentissages
cette réforme qui fatigue les enfants
cette réforme qui exclut les enfants handicapés
cette réforme qui déstructure les associations
cette réforme qui coûte cher aux parents, aux collectivités et à tous les contribuables,
cette réforme qui augmente l'insécurité pour les enfants !

VENEZ NOMBREUX POUR DIRE NON
ENSEMBLE TOUT EST POSSIBLE

Cette réforme fondée sur un décret peut et doit être modifiée ! 
le décret peut et doit être abroger ! 

Les Gilets Jaunes en appellent au bon sens de MM Hollande, Valls et Mme Vallaud-Belkacem pour abroger  cette réforme afin de rouvrir une réelle concertation.

Il n’est pas trop tard pour changer de cap et faire preuve d’écoute et de clairvoyance.


Car cette réforme ne va pas dans l’intérêt de l’enfant, non seulement dans sa mise en place mais aussi dans son fondement !

Ils rappellent donc au Premier Ministre Mr VALLS qu’un retour en arrière est possible tel qu’il l’a déclaré en conférence de presse à Matignon ce vendredi 29 aout 2014 : 
«Ce qui marche doit être maintenu, ce qui ne marche pas doit être réétudié ou abandonné».

Il est grand temps de réétudier le fonctionnement de l’Education Nationale et d’abandonner cette réforme des rythmes scolaires.

mardi 10 mars 2015

RYTHMES SCOLAIRES SISTERON : APPEL A TEMOIGNAGE #rythmesscolaires #Sisteron

Afin d’envoyer un courrier à l’Inspection Académique de Digne, deux mamans  de la vallée du Jabron (proche Sisteron) vous demandent de témoigner pour étayer leur point de vue : il faut retirer cette réforme des rythmes scolaires.
Elles constatent en effet que :
·         Cette réforme creuse les inégalités
·         La durée et les lieux des TAP sont inadaptés
·         L’enfant passe trop de temps en collectivité = fatigue
·         Cette réforme défavorise le lien familial
·         Il manque d’animateurs de qualité pour les TAP


En résumé, cette réforme ne fait que fatiguer les enfants et ne leur apporte aucun bénéfice !
Si vous partagez ce point de vue, merci de nous envoyer vos témoignages par mail à cefabre83@gmail.com


On compte sur vous ! ENSEMBLE TOUT EST POSSIBLE !






Toute la lettre : 
Madame l’inspectrice académie,

Nous sommes mamans et intervenantes des TAP dans la vallée du Jabron et 
c’est en tant que telles que nous vous écrivons ce courrier.
Un trimestre s’est écoulé suivant le  nouveau  rythme scolaire et les failles de
ce changement apparaissent  maintenant clairement et nous confortent dans
notre opposition à cette réforme telle qu'elle a été mise en place et imposée
aux familles, aux municipalités, aux enseignants et surtout aux enfants.

Réforme qui creuse les inégalités :
Le manque d'uniformité des choix des TAP,  le haut de la vallée ayant choisi un temps
journalier de 45 minutes et le bas de la vallée un après-midi libéré soit trois heures de TAP le mardi après-midi.
Il est bien dommage que des écoles qui se trouvent à 7 km les unes des autres n'aient pas le même temps d’activités périscolaires, ce premier point divise les habitants d'un même
secteur.
Les enfants n'ont pas les mêmes activités, ce qui creuse les inégalités contrairement à ce
que devait être la réforme, en effet,  quel intervenant diplômé et qualifié viendrait dans
notre village qui se trouve à 17 km de la ville la plus proche, soit 40 minutes de déplacement aller-retour minimum , pour 40 minutes d'activité ?

La durée des TAP trop courte ou trop longue:
La durée des activités est trop courte, 45 minutes est un temps très court si l'on compte la
récréation avant l'activité, le rassemblement des enfants, la mise en place en début et le
rangement à la fin de la séance, il ne reste que 25 minutes,  il  est difficile de proposer une
activité sérieuse et structurée en un temps si court.
La durée des activités est aussi trop longue, pour ce qui est de la formule choisie par  bas de la vallée, soit l'après-midi de trois heures d’activités.
Les enfants les plus jeunes, 3/4 ans, ont besoin de repos, de temps calme, mais le manque
de lieu adapté, de personnel et le fait que les enfants ne connaissent pas la personne qui les encadre, quelle que soit sa bonne volonté, ce temps de sieste n’a pas pu être respecté.
Les tout-petits sont donc fatigués, pas capables d’accorder encore de l’attention pour une
activité dirigée, si ludique soit-elle.

L’enfant passe trop de temps  en collectivité.
Certains des enfants cumulent les temps passés en collectivité, car à la suite du temps de
classe puis des TAP ils restent aussi au centre de loisirs jusqu’à 18h30.
Tout ce temps passé en milieu scolaire ou périscolaire demande à l’enfant une  attention,
donc une tension permanente, ce qui est très fatigant pour eux.
Ces périodes en collectivité ne laissent pas de temps de repos, de temps de
liberté où l’enfant peut jouer seul, dans le calme, des temps pour ne rien faire,
ce qui est important aussi pour le développement du jeune enfant.

Des lieux inadaptés
Les activités se font dans des locaux inadaptés, une pièce du centre de loisirs
 de 40 mètres carré où se retrouvent  25 enfants avec deux ou trois animateurs pendant 3h venez donc voir ce que ça donne !
Un chahut incessant et  beaucoup de bruit.
Comment dans ces conditions, proposer 2 ou 3 activités en même temps, du chant du
théâtre, de la musique ?
Pour essayer de s’isoler avec un groupe d’enfants, certaines activités se font dans la salle de classe où l'on doit  déplacer les bureaux , on ne peut pas y faire d’activités trop salissantes et il faut être vigilant car il est difficile d'empêcher les petits de toucher aux affaires restées sur les bureaux  ou dans les casiers .
Nos petits villages n'ont pas de locaux pour recevoir des groupes d'enfants ; doit-on aller
dans la salle de réunion de la mairie, à la poste ou au bar du village pour nos activités ?

Le mardi soir et le mercredi
                             et la famille alors ?

On oublie dans cette réforme, qu’il existe encore des familles, qui aiment se retrouver
ensemble dans leur foyer.
Le mardi soir était un moment attendu, une soirée de détente, en famille, sans penser aux
devoirs du lendemain, on pouvait coucher les enfants un peu plus tard,  ou bien sortir
ensemble, au cinéma, voir un spectacle, aller dormir chez la mamie…etc
Le mercredi matin les enfants pouvaient se reposer , se lever plus tard et ne pas se presser.
Avec l’école 5 matinées de suite, nous avons l’impression de ne pas laisser de répit aux
enfants, nous les sollicitons sans relâche du dimanche soir au vendredi  soir, car le vendredi soir ils sont si fatigués de leur semaine, que nous devons les coucher tôt aussi.
Il ne  reste plus , aux parents, que le samedi soir pour veiller un peu avec nos enfants.
Cette réforme avec ces 5 matins à lever tôt nos enfants, nous la ressentons comme une
atteinte à notre vie de famille, notre vie privée. 

Qualité des TAP ?
Qui sont les animateurs des TAP dans nos petites écoles ?
A part quelques intervenants qui ont des diplômes de la petite enfance, les animateurs qui
interviennent sur les TAP sont : des employés de mairie, des personnes des conseils
municipaux, des Atsems, des parents, toutes ces personnes sont de bonnes volontés et nous les en remercions , mais les TAP ne devaient t’ils pas avoir un intérêt culturel ? ne devaient
t’ils pas être des activités de qualité par des personnes qualifiées ? profs de sports,  
ou enseignants d’activités culturelles et artistiques?
Les TAP de nos vallées retirées n’attirent pas les intervenants qualifié car trop  loin et mal
rémunérées car pas de moyens financiers des municipalités.
Les TAP ne sont donc actuellement que des temps d’amusement et de garderie mais alors
quel en est l’intérêt éducatif pour l’enfant ?
De plus ces activités/amusements sont déjà pratiqués par les maîtresses pendant le temps
de classe : peinture, chant, expression corporelle…etc
Donc ces TAP tel qu’ils sont actuellement n’apportent absolument  rien de supplémentaire à l’enfant sinon de la fatigue.

Les parents se demandent si ce rythme soutenu qui entraîne la grande fatigue physique et morale, n’y est pas pour quelque chose dans le fait que les enfants sont souvent malades, ils tombent plus souvent, il y a plus d’accident, foulure, entorse, fracture…donc plus
d’absentéisme !


Suite à la proposition nationale de boycott de la classe le mercredi 3 octobre,
pour protester contre la réforme, il a été très largement suivi dans notre vallée 80 pour cent des  enfant étaient absents dans les cinq écoles de la vallée.
Ce qui prouve que la majorité des parents sont contre cette réforme.
Les parents sont mécontents et se sentent lésés.
Les municipalités n’ont pas les moyens d’appliquer cette réforme.
La plupart des enseignants ne sont pas satisfaits de ce nouveau rythme.
Les enfants sont fatigués, énervés, sollicités en permanence, malades, beaucoup n’ont plus envie d’aller à l’école, ce rythme étant trop lourd à supporter pour eux.

Conclusion : pourquoi ce nouveau rythme devrait-il être maintenu alors qu’il ne satisfait
personne et ne convient pas aux jeunes enfants?
Nous ne pouvons pas l’accepter, nous demandons au gouvernement de retirer cette
réforme .
De rendre le mercredi aux familles.
Le rythme des 4 jours était bien plus adapté, cette coupure du mercredi était vitale pour les enfants et la vie des familles.