jeudi 5 février 2015

Alpes : un territoire rural abandonné par le système éducatif

Une bonne cinquantaine de manifestants se sont rassemblés mardi dernier en fin de matinée devant la préfecture de Digne-les-Bains, chef-lieu des Alpes-de-Haute-Provence. Les enseignants du premier et du second degré répondant à l’appel de la seule FSU dans le cadre de la mobilisation nationale des personnels de l’Éducation pour des meilleures conditions de travail et une hausse de la rémunération. Une mobilisation vécue dans un climat particulier dans ce département rural, où les promesses de Gascon du gouvernement à propos de la prétendue création de 60 000 postes ont du mal à passer. Alors que les personnels travaillent déjà avec des effectifs excessivement tendus.

À titre d’exemple, le manque de maîtres remplaçants dans les Alpes-de-Haute-Provence est criant : « J’ai un temps partiel thérapeutique, confie une maîtresse d’école. Le jour où je suis absente, je ne sais jamais qui va me remplacer et parfois, il n’y a pas de remplaçant du tout. Avec une classe de CP, c’est quand même assez alarmant que les élèves ne puissent disposer d’un enseignant la semaine entière. »
Un autre professeur des écoles, qui enseigne à Sisteron, ne décolère pas contre les rythmes scolaires : « Franchement, celui qui nous a pondu ça n’a pas inventé l’eau chaude, s’étranglait-il. Les enfants sont fatigués à l’extrême alors que cela était censé respecter davantage les rythmes biologiques de l’enfant. Le pire, c’est qu’ils savent très bien ce qui leur remonte du terrain. Mais non ! Ils s’entêtent à...

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